05/10/2020
Manon intègre Stormshield en 2007 comme assistante, au sein du service Marketing. Puis de poste en poste, elle a su acquérir de nouvelles compétences et relever les challenges de notre secteur en constante mutation. Retour sur une carrière de (déjà) treize ans.
Manon, comment présenterais-tu ton poste chez Stormshield ?
Avant tout, pour comprendre mon poste, il faut comprendre le modèle business de l’entreprise. Avec un canal de vente indirect, Stormshield s’appuie sur un réseau de partenaires pour commercialiser et distribuer ses produits de cybersécurité aux clients finaux – les entreprises privées, les administrations publiques ou encore les gouvernements.
Mon travail, en tant que Field Marketing Manager, consiste donc à animer ce réseau de revendeurs dans le cadre de leurs activités en marketing et communication. J’assure leur accompagnement et leur suivi afin de garantir la visibilité de la marque Stormshield et leur donner ainsi, les clés et l’envie de vendre nos solutions. En binôme sur le poste, nous leur apportons soutien, conseil et parfois, du budget pour réaliser des opérations de marketing – en physique (comme des portes ouvertes, des tours de France…) ou en version numérique.
La seconde mission qui m’est confiée est d’organiser les événements (de type salon comme les Assises de la Sécurité et le FIC en France ou encore le Gitex à Dubaï…) pour promouvoir Stormshield et prospecter de nouveaux clients.
Quels sont les challenges dans ton poste aujourd’hui ?
Savoir évoluer et se réinventer sont les principaux challenges en cybersécurité. Pour se démarquer et toucher toujours plus de monde, il faut savoir se renouveler sur les idées, les événements, ou les propositions. Les objectifs : surprendre et convaincre ! Il est donc essentiel de rester au fait des tendances, des influences et des nouveaux modes de communication.
Il faut également pouvoir s’adapter à la culture de chaque pays avec lesquels on travaille. Ce qui fonctionne en France ne fonctionnera pas forcément en Espagne ou en Italie par exemple. Il est donc important d’échanger, d’écouter et de suivre les équipes locales et les modes de fonctionnement de chaque pays. C’est important pour avoir une communication efficace, et cela est aussi très intéressant et enrichissant d’un point de vue personnel.
Enfin, un des challenges majeurs est de s’imposer et d’être prise au sérieux dans un milieu d’hommes. Au début de ma carrière, on me prenait facilement pour la stagiaire ou l’assistante ; certainement à cause de mon âge, mais aussi par mon statut de femme face à des hommes souvent plus âgés, en plus grand nombre dans le secteur. Le meilleur moyen de s’imposer est d’être professionnelle et reconnue comme telle, quel que soit son métier d’ailleurs. Il faut aussi savoir s’adapter et ne pas hésiter à exprimer ses positions, ses décisions et ses ressentis sans tabou tout en réussissant à écouter, adapter son discours et son comportement à ses collègues masculins.
Y-avait-il autant de filles à ton arrivée chez Stormshield il y a treize ans qu’aujourd’hui ?
À mon arrivée, il y avait seulement neuf femmes sur le site de Villeneuve d’Ascq. Et il n’y avait pas de fille en dehors des services commerciaux, de gestion et de communication. Mais cela ne m’a jamais fait peur car j’ai un caractère plutôt fort [Note de la rédaction : il nous a été demandé de rajouter le « plutôt »]. À noter que la parité est souvent de mise en marketing, voire même, que les femmes sont souvent majoritaires, contrairement à d’autres fonctions.
Mais depuis cette époque, on voit bien que les choses évoluent, et que nous sommes plus nombreuses. De plus en plus de femmes arrivent également dans des fonctions plus techniques. Nous comptons aujourd’hui plus de 13% de femmes dans l’effectif global ; ça reste faible en volume, mais ça avance en matière de proportion. J’ai aujourd’hui des collègues féminines au sein de notre service client par exemple, ce qui est une grande nouveauté puisqu’elles sont en ligne directe avec nos clients sur des aspects techniques !
Pourquoi une minorité de femmes dans ces secteurs ?
Le secteur de la cyber – et celui de l’informatique de manière plus large – est réputé comme étant plutôt masculin. À tort ! Mais du coup, il n’incite donc pas les femmes à se lancer dans de telles études.
Pour changer cette impression et inciter davantage de femmes à faire partie de l’aventure, il nous faut trouver de nouveaux moyens pour en faire la promotion. D’où l’idée de cette mise en avant de mon expérience et de celle de mes collègues femmes.
Les femmes ont une vision très, voire trop, technique des métiers de la cyber, alors que ce secteur nécessite beaucoup de créativité et de travail d’équipe. Ces changements de mentalités doivent passer aussi par l’éducation que nous donnons aux enfants en changeant les stéréotypes dès l’enfance. Il faudrait pour cela casser les codes en modifiant à la fois le vocabulaire très masculin utilisé dans le secteur, mais aussi faire découvrir à tous toutes les opportunités de carrière qu’offre ce secteur. Certaines de mes collègues s’y emploient d’ailleurs lors d’interventions dans les collèges et lycées par exemples.
Quelles informations, quels conseils donnerais-tu alors aux femmes qui lisent cet article pour leur donner envie de rejoindre Stormshield ou de s’intéresser au secteur de la cyber ?
Travailler dans la cyber, c’est rejoindre un monde qui bouge vite, un monde ouvert et donc des opportunités personnelles et professionnelles plus qu’intéressantes.
Stormshield offre une multitude de possibilités de carrière et celle d’évoluer aussi. Pour ma part, j’ai eu la chance de changer trois fois de poste. Cela est toujours arrivé à des moments où j’avais l’impression d’avoir fait le tour de mes missions, ou à des moments où j’avais besoin d’être challengée. Et même au niveau de l’entreprise elle-même : que de changements depuis mon arrivée, que d’évolutions, que d’opportunités ! J’ai toujours eu l’occasion d’apprendre et de me fixer des nouveaux objectifs.
Mon conseil serait alors de porter un regard différent sur notre secteur par rapport à celui que l’on nous a toujours invité à avoir. Osez sauter le pas : ce sont les talents qui sont recherchés et ce, sans distinction de genre !