02/01/2020
Durant le mois d’octobre, Stormshield a accueilli sept étudiants de l’École de la deuxième chance de Roubaix et deux de leurs professeurs pour leur faire découvrir l’univers professionnel. Une démarche de RSE pour l’entreprise, mais surtout une superbe expérience humaine. Sylvie Blondel, Directrice des Ressources Humaines de Stormshield est engagée depuis quelques année auprès de ces jeunes et revient sur ces échanges.
Question : Sylvie, qu’est-ce que l’École de la deuxième chance ?
Sylvie Blondel : C’est une école présente au niveau national, qui permet à des jeunes ayant décroché du système scolaire de remettre un pied à l’étrier et de reprendre une activité sans retourner dans le cursus classique, inadapté à leur contexte. C’est un accompagnement sur mesure en fonction des difficultés, de l’histoire et des souhaits d’orientation de chaque jeune.
Q. : Pourquoi t’es-tu engagée auprès de l’antenne de Roubaix ?
S. B. : J’ai entendu parler de cette école il y a huit ans. J’ai décidé de m’y intéresser car j’estime que j’ai « de la chance » dans la vie et je souhaitais me rendre utile auprès de ceux qui ont envie de se battre pour s’en sortir. De plus, de par mon métier dans les Ressources Humaines, j’ai les compétences et l’expérience qui permettent d’orienter et de suivre un jeune un peu perdu en le conseillant et en l’aidant à découvrir le monde professionnel.
Q. : En quoi a consisté l’échange entre Stormshield et l’E2C ?
S. B. : Avec les professeurs, nous avons organisé trois demi-journées dont le but était de préparer les étudiants à un entretien de recrutement. Et ce, en trois étapes : réfléchir à qui ils sont et apprendre à se présenter ; apprendre à présenter ses expériences, ce qu’ils savent faire ; et enfin travailler l’ensemble et leur discours de « vente » en entretien.
Par ailleurs, les élèves sont venus dans nos locaux de Villeneuve d’Ascq : c’était la première fois pour la plupart d’entre eux qu’ils se retrouvaient dans une entreprise.
Q. : Quels ont été les aboutissements de cet échange ?
S. B. : De nombreuses nouvelles expériences pour les étudiants : première fois en entreprise, première rencontre avec une RH, premier entretien de recrutement, première prise de parole à l’oral… Cela a été un travail de fond, puisqu’il a fallu leur redonner confiance et leur faire comprendre que je n’étais pas là pour les juger. Il y a eu aussi des progrès non seulement individuels mais aussi collectif avec plus d’entraide entre eux.
Q. : Et concrètement ?
S. B. : Certains avaient des entretiens dans la foulée et ont même été recrutés ! L’un des étudiant a décroché un CDD en tant qu’hôte de caisse à la suite d’un stage de pré-embauche, quatre autres ont trouvé des stages afin de se faire repérer par les entreprises et espèrent se faire embaucher par la suite. Ces ateliers ont été utiles !
Q. : Qu’est-ce que cette expérience t’a apporté ?
S. B. : Pour moi, c’est une belle prise de recul. Je me sens utile : je leur donne des outils, du concret. J’ai reçu également beaucoup d’énergie. Les étudiants sont très attachants, ils sont demandeurs : on sent qu’on est attendu et accueilli. Quel bonheur !
Q. : Et pour Stormshield ?
S. B. : Pour Stormshield, cet échange avec l’École de la deuxième chance rentre dans notre politique de RSE : notre but est de concrétiser notre philosophie de rôle social et de gagner en visibilité. Et encore une fois, c’est une prise de recul pour tous les collaborateurs Stormshield pour que chacun se rende compte de la difficulté qu’ont certains à accéder au monde du travail. Nous n’avons pas tous les mêmes chances de départ dans la vie ! Une de nos valeurs interne est le ‘Collaborative Success’ : avec les étudiants, nous l’avons ainsi exprimé en externe.